A travers les trois livres qui constituent cet essai, les différentes approches possibles du corps et leurs systèmes de référence se cristallisent en une méditation à la première personne dont chaque impasse, sans cesse retrouvée, est l'issue déjà perdue : le corps est le dernier non-mot. Mais comme tel il est à la fin ce qu'il est au commencement, apparence de l'être du sujet et être de son apparence : ontophanie.
L'ombre nécessaire est une phénoménologie du corps. Du rejet des deux a priori (avoir son corps ou être son corps) qui s'imposent à l'origine de la prise de conscience du corps et ont constitué des moments de l'histoire de la philosophie, se subsume la conscience du corps comme irréductible nécessaire à la conscience: inévitable obscurité pour que soit le jour, « tache aveugle », disait le philosophe CLAUDE BRUAIRE, qui hante la raison de l'ombre qu'elle doit comprendre pour être le concret véritable.